mercredi 18 octobre 2017

Chère Ponette

 
 
Après un temps d'absence sur le blog et sur les réseaux, l'envie de vous parler un peu plus de ces durs moments que j'ai passé dernièrement, m'est revenue. Pour tout avouer, j'ai appris une bien triste nouvelle qui m'a profondément touchée; une de mes amies d'enfance est décédée subitement dans un accident. Pas facile d'encaisser, même trop dur, surtout quand on se rend compte qu'on avait été de très bonnes amies à l'époque. Impossible aussi de le concevoir, parce qu'a nos âges on pense seulement à nos rêves, notre futur et la mort est bien loin dans nos pensées.
Sur Instagram je vous avais parlé d'un projet. Cette idée était d'écrire une lettre ouverte en hommage à mon amie, avec une morale, pour qui je pense, nous concerne tous. Du moins, ce sont des choses importantes que nous devons tous retenir pour notre vie, parce que tout peut basculer du jour au lendemain...
 
 
Pour des raisons personnelles, je ne vais pas vous dévoiler le nom de mon amie, et d'ailleurs vous l'aurez peut être déjà remarquez dans le titre. À la place, elle aura le surnom "Ponette" qu'elle se donnait et vous comprendrez pourquoi au fil de ma lettre.
 
 
 
 
Chère Ponnette,
 
 
Dans cette tristesse, j'ai pris mon courage à deux mains et ma plume pour t'écrire cette lettre, en mémoire de nos bons souvenirs.
  Tu te souviens, on se connaissais depuis la maternelle, mais c'était pendant notre dernière année d'école primaire qu'on était de vraies amies.
Je me souviens du jour où tu avais changé de place, c'était en octobre 2010. Ma voisine de table et moi on n'arrêtait pas de bavarder en classe. Du coup, la maîtresse nous avait séparées et alors tu es venue t'installer à coté de moi. Au début on ne se parlait pas vraiment, voir pas du tout, puis après on était devenues de bonnes copines et la maîtresse avait due finalement regrettée ce changement de place, puisque tu étais aussi bavarde que moi. On rigolait avec nos autres voisins et il y en avait toujours un qui devait aller au fond de la classe à cause de nous. Qu'est-ce qu'ont riait ! On se donnait des conseils parce qu'on allait entrer dans la mystérieuse période qui s'appelle "adolescence" et puis on se confiait nos secrets. Toi, tu étais toujours présente dans mes moments difficiles. En fait, c'était ça l'amitié ! Compter l'une sur l'autre dans les bons et les mauvais passages de la vie.
 


 
Arrivée au collège, j'avais changé d'établissement scolaire dans l'année parce que je ne m'y sentais pas bien. Malgré cette distance, j'avais toujours pensé qu'on se reverrait...
On avait des petites nouvelles de chacune, par le biais de nos mamans qui pouvaient se croiser, de temps à autres, dans le supermaché du coin. Ces deux dernières années, je savais que tu étais dans une école pour apprendre un métier avec les chevaux.


 
 
Puis il y a eu ce jour où tu as eu ton dernier souffle. C'était un accident, mais pas n'importe lequel, puisqu'il ta retiré la vie brutalement. La nouvelle courait partout, dans le journal, les habitants du coin... Sans le savoir que tu étais la victime, le soir où je l'ai apprise cette nouvelle, ma pensée s'est tournée vers toi. Ça faisait peur, pourvu que ce ne soit pas toi, me disait ma conscience. Et ensuite la vérité est arrivée le lendemain...
 

 
 
  Quelques jours plus tard, j'avais ressortis mes carnets et agendas de cette bonne époque, pour me rappeler l'école et oublier un peu cette triste pensée. Il y avait énormément de souvenirs qui ont refaits surface, des blagues, des jeux enfantins, des petits cadeaux qu'on s'offrait... Malgré quelques larmes, il y avait un sourire au fond de moi qui voulait dire qu'on s'était bien amusées durant cette dernière année de primaire. Comme nos fameux sandwichs de feuilles d'arbres dans la cour de récré quand on jouait à la marchande, les chorés de danse, mon carnet de stylisme où tu commentais mes modèles, les parties de billes, les fêtes d'anniversaire, Halloween... On créait aussi nos parfums avec des feutres parfumés et puis tu lisais déjà les histoires que j'écrivais. Ce n'était peut-être pas du hasard lorsque tu m'avais offert ce stylo un jour...
On s'était aussi créée un profil sur un site de jeux qu'on jouait à l'époque. Tu t'étais nommée "Ponette" parce que tu adorais les chevaux depuis toujours.
 
 
 
 
Si je devais retenir trois qualités que tu possédais, elles seraient : la gentillesse car tu étais toujours adorable, loyale avec ceux que tu tenais et pétillante avec son grain de folie (bon d'accord, tu en a quatre en fait). Mais je vais t'avouer quelque chose, Montesquieu disait : "j'ai toujours vu que pour réussir dans le monde, il fallait avoir l'air fou et être sage". Peut-être que tu le savais déjà...
 
Je termine ma lettre avec ce style Gor Juss, il comptera toujours pour moi car il venait de la part d'une amie ♥
 
 
Je penserais à toi lorsque je croiserais un cheval et qui sait, ce sera peut-être toi.
 
 
~
 
 
Dans ces malheureuses épreuves que la vie nous donne, je retiendrais deux choses :
- Il faut toujours faire les choses que l'on a envie de faire et de ne pas les remettre au lendemain.
- Etre attentionnée avec les personnes qui nous sont chères, parce que la vie est bien trop courte pour rester dans l'animosité.
 
 
 
 

4 commentaires:

  1. Ces tristes nouvelles nous apprennent malheureusement que la vie ne tient qu'à un fil et qu'il faut en profiter à fond, profiter de sa famille et de ses amis tant qu'ils sont encore là...

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    1. Tout à fait, ce sont des choses bien malheureuses et il faut prendre soin de nos proches chaque jour.

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  2. Je suis vraiment navrée de ce qui s'est passée, et je te confie mes sincères condoléances. Je ne souhaitais pas remuer l'histoire encore fraîche mais je ne pouvais pas passer sans laisser un commentaire de soutien. Ton article est très touchant, tu sais manier les mots. Je te fais plein de bisous !

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    1. Oh merci beaucoup, ton commentaire me touche aussi ;)
      De gros bisous à toi aussi <3

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